L’une de nos clientes de la Clinique d’accompagnement entrepreneurial du Québec nous avait recommandé de contacter Léanne, une entrepreneure du domaine du design d’intérieur. Dès le début de la conversation, Léanne s’est présentée comme une travailleuse autonome étant donné qu’elle n’avait pas d’employé à ce moment.

– Léanne, je t’arrête tout de suite. Nous n’accompagnons pas les travailleurs autonomes. Connais-tu la différence entre un entrepreneur et un travailleur autonome?

– Euh, un travailleur autonome n’a pas d’employé alors qu’un entrepreneur en a plusieurs?

– Non. Voici mes définitions : un entrepreneur a une vision du futur de son entreprise et passe à l’action quotidiennement en cohérence avec cette vision. Ce qu’il souhaite accomplir a beaucoup plus d’impact sur une multitude de gens que sur sa propre personne. Tandis qu’un travailleur autonome cherche du travail pour survivre, sans réellement sortir de sa zone de confort.

En résumé, un entrepreneur évolue tandis qu’un travailleur autonome stagne.

Ce n’est pas lié au nombre d’employés qu’une entreprise engage. Ça, c’est un choix de modèle d’affaires. C’est une question d’attitude, de mouvement et d’action visant à aider le plus de clients possibles à améliorer leur situation tout en partageant cette vision avec les autres.

Un entrepreneur veut s’accomplir et accomplir quelque chose de plus grand que sa personne avec son produit ou son service. Un travailleur autonome n’a qu’une seule obsession : payer les factures à la fin du mois.

Dans ces conditions, un travailleur autonome n’est pas un entrepreneur et je dois avouer que plusieurs personnes se considérant comme des entrepreneurs sont loin d’en être réellement. Et je m’abstiens ici de parler des travailleurs autonomes qui s’autoproclament PDG sur LinkedIn…

Revenons à Léanne. Après ces explications, et un silence de quelques secondes, Léanne m’a affirmé sans hésitation :

« Non Alex, je ne suis pas une travailleuse autonome. Je suis une entrepreneure. »

Nous l’avons finalement aidée à propulser son entreprise.

Quel chapeau portez-vous?