Mes deux dernières semaines ont été fort occupées. Mon équipe de la Clinique d’accompagnement entrepreneurial du Québec et moi travaillons d’arrache-pied à aider le plus grand nombre possible d’entrepreneurs frappés de plein fouet par la crise du coronavirus.

Pour ce faire, et grâce à la collaboration de plusieurs organisations économiques du Québec, nous avons mis en place des webinaires. Nous nous sommes revirés « sur un dix cents » en créant des produits d’accompagnement sur mesure pour ceux qui ne participaient pas à nos programmes réguliers. Nous relayons également l’information gouvernementale sur les mesures d’aide mises en place. Mais…

Mais certains soi-disant entrepreneurs n’ont pas les priorités à la bonne place en ce temps de crise. Par exemple, j’ai été estomaqué par une situation vécue par un membre de mon équipe à lors d’une conversation avec l’un de nos clients.

Un entrepreneur à la barre d’une entreprise considérée comme essentielle (pour vrai et à 100 %) voyant une augmentation de sa clientèle a décidé de… fermer son entreprise temporairement. Oui, vous avez bien lu.

Sa raison : il préfère passer du temps avec ses enfants et surtout, profiter de la prime de 2 000 $ par mois annoncée par le gouvernement fédéral. Cet homme, qui se prétend entrepreneur, veut être payé par le gouvernement pour rester tranquillement chez lui au lieu d’opérer son entreprise alors que tous ses clients en ont pourtant besoin MAINTENANT.

Ce type n’est pas un entrepreneur pour moi. C’est un travailleur déguisé qui n’est pas engagé dans la mission de son entreprise. Son manque de jugement nuit aux efforts de toute la collectivité qui se serre les coudes en temps de crise.

C’est ce que j’appelle un wannabe entrepreneur. Dans le contexte actuel, une sangsue gouvernementale. Un individu qui n’est pas prêt à assumer le rôle d’un entrepreneur et qui fuit dès qu’il trouve une échappatoire.

Ne vous méprenez pas : si votre entreprise est en pause en raison de la situation actuelle et non souhaitée de votre part, vous y avez droit à ce 2 000 $. Tant et aussi longtemps que ce n’est pas une défaite pour profiter de vacances improvisées pour regarder Netflix. Si vous êtes directement affecté par la crise, remplissez les formulaires pour réclamer ce 2 000 $ du fédéral qui est, rappelons-le, imposable.

MAIS je suis d’avis que vous devriez plutôt chercher activement de nouvelles sources de revenus. Que vous devriez chercher de nouvelles façons de faire pour survivre et pour faire croître votre entreprise.

C’est maintenant que l’on prépare l’après; pas dans trois mois.

Investissez-vous vraiment vos énergies au bon endroit en fouillant les programmes d’aide gouvernementale?

Pendant ce temps, je suis en contact chaque jour avec des entrepreneurs résilients qui usent de créativité pour réinventer leur entreprise. Immédiatement.

Les vrais entrepreneurs sont résilients, créatifs et agiles.

Les vrais entrepreneurs cherchent des solutions, assument leur leadership et sont engagés envers leur mission, en cohérence avec leurs valeurs.

Les vrais entrepreneurs veulent constamment faire la différence et améliorer la situation de leurs clients en ajoutant de la valeur.

C’est dans l’adversité que l’on départage les vrais entrepreneurs des autres.

Vous êtes dans quel camp?