Mise en garde : Je vais probablement en surprendre quelques-uns avec ce texte.
Chaque année, je commence toujours mon retour de vacances estivales de la même façon : en vagabondant.
N’allez pas croire que je m’habille en haillons pour traverser le pays avec mon baluchon.
Cependant…
Ayant complètement décroché du travail et des affaires pendant deux semaines, je m’organise pour ne rien planifier à mon agenda lors de la semaine de mon retour au travail.
Pourquoi?
Premièrement, pour effectuer le bilan de ma dernière année (résultats en fonction des objectifs, finances, projets, nouveautés, apprentissages…) et pour valider certains éléments du momentum de mes affaires en cours.
Deuxièmement, pour effectuer une réflexion stratégique en bonne et due forme. Je commence celle-ci par la not to do list qui consiste à éliminer plusieurs aspects de nos comportements et projets en cours (lire mon livre Deux-par-Quatre pour plus d’informations à ce sujet). Ensuite, j’évalue les différentes possibilités qui s’offrent à moi en fonction de ma vision et de mes aspirations pour finalement décider quelles seront mes priorités et celles de mes entreprises, et je transforme cette réflexion en plan d’action.
Troisièmement, je partage ce plan avec mon mentor et au moins un conseiller de confiance afin de me faire challenger et d’effectuer certains ajustements pour l’améliorer.
Généralement, ce processus prend entre deux et trois jours pour une entreprise de moins de vingt employés.
Au lieu de respecter rigoureusement mon propre processus de réflexion stratégique, j’ai voulu me donner plus de temps cette année pour laisser vagabonder mon esprit. J’ai donc délibérément pris dix jours afin d’explorer et de tester plusieurs possibilités, autant pour mes entreprises que pour mon rôle d’entrepreneur-conseil.
Et si… je publiais un autre livre?
Et si… j’offrais un nouveau séminaire après celui de cet automne?
Et si… je recommençais à faire des conférences?
Et si… mon nouveau site web était en anglais?
Et si… nous offrions de nouveaux services avec la CAEQ?
Et si… nous traversions l’océan cette année?
Et si… nous étions plus visibles et moins effacés dans nos communications?
Et si… nous changions notre modèle d’affaires pour être encore plus proches de nos clients?
Et si… nous engagions un coordonnateur?
Et si… je siégeais de nouveau à un CA après 4 ans d’absence?
Et si… nous avions un partenariat avec XYZ?
Et si… j’investissais dans une autre entreprise cette année?
Et si…
Après avoir exploré plusieurs possibilités de projets et de partenariats (lire « butiné de l’un à l’autre »), j’en ai éliminé quelques-uns que je considérais comme étant moins porteurs et j’ai consciemment choisi ceux qui seront prioritaires pour la prochaine année.
Il est donc « urgent de prendre son temps », car l’avenir de votre entreprise est en jeu. Le meilleur moment pour le faire est selon moi à votre retour de vacances (estivales ou du temps des fêtes), car vous êtes frais et dispo. L’idée est donc de vous assurer que vos actions seront en cohérence avec vos aspirations d’affaires.
C’est correct et nécessaire de prendre le temps de réfléchir sur sa business. Point.
Ce n’est pas du temps perdu. C’est sans aucun doute le meilleur investissement que vous puissiez faire pour avoir plus de succès.
Ensuite, fini le vagabondage. Il faut passer à l’action en fonction des priorités identifiées.
Laissez-vous vagabonder votre esprit avant de recommencer officiellement vos opérations et vos rencontres d’affaires?