Dimanche 23 septembre 2018, 1 h 54
Je me suis réveillé, comme il arrive à plusieurs entrepreneurs de le faire, en pensant à une situation vécue actuellement avec une de mes clientes qui a besoin de plus se faire challenger pour le développement de son entreprise.
N’étant plus capable de me rendormir, j’ai finalement décidé d’arrêter de procrastiner et de travailler pour fermer certains dossiers, dont mon plus récent livre. Le calme de la nuit est selon moi idéal pour ce type de projet qui demande une bonne concentration.
J’ai donc complété la rédaction de mon nouveau livre pour entrepreneurs (Deux-par-quatre) à 4 h 58, avec mon deuxième café qui refroidissait.
En toute humilité, je dois avouer que ce fut l’exercice le plus confrontant et le plus difficile de ma carrière professionnelle jusqu’à maintenant.
J’ai l’habitude, comme vous le savez, de dire les vraies affaires de façon percutante pour faire passer les entrepreneurs à l’action, pour qu’ils arrêtent de niaiser dans l’inaction.
Cependant, j’ai moi-même reçu un nombre incalculable de coups de 2 par 4 depuis le début de ce projet d’écriture en août dernier. Certains de mes collaborateurs m’ont challengé, des partenaires m’ont bousculé, des clients m’ont gentiment giflé et François Charron de Votresite.ca m’a saisi sans s’en rendre compte (il l’apprend en même temps que vous).
J’étais devenu ce que je reproche aux autres d’être : réactif au lieu de proactif.
Cette situation m’a amené face à ce que nous appelons communément un Y.
Un Y, c’est une décision difficile que l’on doit absolument prendre qui nous confronte à nous-mêmes, nous plaçant dans une situation confortable. D’un côté, un chemin avec son dénouement et de l’autre, un parcours complètement différent avec une finalité différente.
Face à mon Y, j’avais une décision à prendre et deux chemins qui s’opposaient.
Habituellement, nous devons à ce moment prendre un peu de recul afin de bien analyser la situation et effectuer un choix cohérent avec notre vision et nos objectifs.
Avec tout ce que je devais accomplir à court terme, je n’avais pas le temps ni la vivacité d’esprit pour réfléchir stratégiquement à la bonne décision à prendre.
Dans mon cas, le choix résidait entre devenir l’entrepreneur que je devais devenir ou le consultant que je pouvais devenir.
Comment donner des leçons et des conseils aux autres si nous sommes nous-mêmes en interrogation, dans une dynamique de dualité?
C’est parce que j’étais confronté à ce choix et que cette réflexion m’accaparait l’esprit que j’ai été moins actif dans le dernier mois.
Devant prêcher par l’exemple, j’ai pris 24 heures pour réfléchir uniquement à ma situation et en discuter avec mon mentor, un conseiller et deux de mes associés.
La réalité, c’est que j’ai le sentiment d’avoir été trop pantouflard dans la dernière année (selon mes standards) et que j’ai refusé de faire un sacrifice important, écrire des livres, parce qu’il me déviait à court terme de mes objectifs.
Je le reconnais : je suis tombé dans le piège des pantoufles, piège contre lequel je mets pourtant en garde mes propres clients.
Deux-par-quatre sera donc, à court terme, mon dernier livre pour entrepreneurs.
Parce que j’ai fait le choix de miser sur l’entrepreneur que je dois devenir, je mets sur la glace tous mes autres projets d’écriture afin de me concentrer sur le développement de mes entreprises, dont la Clinique d’accompagnement entrepreneurial du Québec qui fera plusieurs annonces importantes d’ici la fin de l’année 2018.
Je vais donc conclure cette rubrique par une citation de la préface de François Charron de mon livre Enfin les vraies affaires, tome 3 :
« Être un bon entrepreneur, prendre les bonnes décisions, développer son courage entrepreneurial (ouch! Ça fait mal, mais ça fait du bien) et surtout s’assumer pleinement dans son rôle… ça s’apprend.
Et si… il y avait encore plus d’Alexandre et de François qui ont un profond désir de vous aider à grandir. Alex, avec tes livres et tes nouveaux services, je pense que toi aussi, tu deviens comme une grande personne qui veut que les autres en deviennent aussi. »
Évoluer vers une meilleure version de nous-mêmes fait mal, car c’est inconfortable et incertain. Mais c’est tellement nécessaire.