Mise en garde : Ce texte est différent de mes textes habituels. Ne m’en voulez pas, mais je parle beaucoup de moi…

Pourquoi est-ce que je m’entête à aider des entrepreneurs qui ne veulent pas évoluer?

C’est une réflexion que j’ai eue la semaine dernière…

Lorsque la crise sanitaire de la Covid-19 a explosé en mars dernier, j’aurais bien honnêtement pu me mettre les deux pieds sur un pouf en me contentant des contrats annuels, des revenus de mes entreprises, et m’organiser pour profiter de la PCU.

J’aurais pu le faire en toute légalité en raison de la structure fiscale de mes entreprises. Ni vu ni connu…

J’aurais pu attendre que toute cette situation passe et profiter de tout mon temps avec ma femme et mes enfants.

Mais… Je n’aurais pas pu me regarder dans le miroir ensuite.

J’ai donc foncé dans la mêlée dès le 15 mars en ayant plus que jamais ma mission à cœur : améliorer la situation des entrepreneurs-propriétaires de moins de 20 employés.

Du 15 mars au 16 mai 2020, dans le cadre de la Clinique d’accompagnement entrepreneurial du Québec (CAEQ), j’ai conseillé plus de 3 000 entrepreneurs francophones canadiens avec l’appui de partenaires en développement économique de la Colombie-Britannique et de la Haute-Côte-Nord, en passant par 10 des 17 régions administratives du Québec. De plus, j’ai offert des conseils à plus de 300 professionnels du développement économique pour les amener à réfléchir sur les bonnes réflexions à avoir et les bons gestes à poser.

Avant tout le monde, notre équipe de la CAEQ conseillait déjà plusieurs centaines d’entreprises avec le lancement du programme d’accompagnement d’urgence RÉSILIENT.

J’ai pris la décision de ne pas prendre de semaine de vacances cet été pour être présent pour mon équipe et nos clients.

J’ai également consacré deux heures ce printemps, entre 5 h et 7 h, en plus de nombreuses heures supplémentaires la fin de semaine, à la rédaction de mon nouveau livre Évolution, paru aux Éditions GML le 6 juillet dernier.

Pourquoi est-ce que je vous raconte ça?

Un membre de mon réseau professionnel pensait que j’étais sur la PCU et que je n’avais rien d’autre à faire, comme lui…

Pendant que lui attendait, moi je n’ai jamais autant travaillé de toute ma vie pour aider et conseiller (avec mon équipe) le plus d’entrepreneurs possible. Il fallait les outiller et les motiver à être résilients pour qu’ils ne baissent pas les bras.

Je ne pourrais pas me considérer comme un entrepreneur si je n’avais pas posé les bons gestes dès le début.

Et pendant ce temps, certains entrepreneurs se plaignent de ne pas avoir assez de temps pour réfléchir à l’avenir de leur entreprise… ils ont un problème de gestion des priorités et non de manque de temps.

Ces derniers foncent à 100 km à l’heure dans un mur qui ne se déplacera pas. On les avertit, mais ils n’écoutent pas… ils sont affaiblis par la réactivité aveugle et non par la crise actuelle.

Selon mes estimations, ils représentent actuellement au moins 15 % des entrepreneurs.

Ils ne veulent pas évoluer.

Habituellement, je leur tends la main trois fois. S’ils ne la prennent pas, tant pis… je vais aider ceux qui veulent vraiment améliorer leur situation en tant qu’entrepreneurs.

C’est dans l’adversité que l’on voit le vrai visage des gens.

Ceux qui sont inspirés par une vision, une mission claire, et qui sont proactifs sont déjà bien positionnés, car ils ont évolué.

Est-ce votre cas?