– J’ai 46 ans, Alexandre. Presque 47.

Ma question avait été répondue du tac au tac. Anne-Sophie est propriétaire depuis cinq ans d’une entreprise spécialisée dans la gestion des ressources humaines. Douze personnes travaillent pour elle. Certains à temps plein et d’autres à temps partiel. Anne-Sophie profite de son cinquième anniversaire en affaires pour effectuer une réflexion stratégique en profondeur et clarifier les prochaines étapes de son évolution entrepreneuriale. Autant pour elle que pour sa business.

– Anne-Sophie, combien as-tu besoin d’accumuler d’argent pour ta retraite?

L’entrepreneure ouvre la bouche pour répondre, hésite puis la referme aussitôt. Les secondes s’allongent. En silence. Ses yeux s’agitent légèrement. Elle réfléchit. Intensément. Anne-Sophie est déstabilisée. Je sais pertinemment que je viens de lui asséner un solide coup de deux-par-quatre.

– Honnêtement Alex, je ne sais pas… Je ne pense pas à la retraite.

– Je m’en doute Anne-Sophie, mais tu dois absolument y réfléchir et me revenir avec ta réponse. L’idée, c’est d’accumuler sur le plan personnel le montant que tu vas décider d’ici les dix prochaines années. Nous allons ensuite planifier ensemble le développement de ton entreprise en cohérence avec ton objectif.

Même si vous êtes animés par un ardent désir de concrétiser votre vision d’affaires, vous devez vous rappeler d’un élément essentiel : une entreprise est un moyen pour parvenir à vos fins et non une fin en soi. Votre entreprise devrait toujours être un véhicule pour vous accomplir, pour prospérer en affaires et pour atteindre votre liberté financière. Rien de plus.

Dans le contexte économique actuel, c’est dangereux de mettre tous vos œufs dans le même panier et d’attendre de vendre votre entreprise pour faire de l’argent. C’était auparavant la façon de faire, plus maintenant. C’est un comportement suicidaire maintenant et particulièrement si vous offrez une expertise et des services.

Conséquence : vous devez adapter votre profitabilité en fonction de vos besoins financiers futurs. Autrement, vous serez pris comme plusieurs entrepreneurs à l’aube de la soixantaine qui me contacte pour que je les aide à ajouter de la valeur à leur entreprise. Parce qu’ils ne sont pas capables de vendre ou parce que leur acheteur ne leur donne pas le « prix » qu’ils s’étaient fixé. Malheureusement, ces entrepreneurs  n’ont jamais dégagé les profits nécessaires pour assurer leur avenir et sont maintenant « prisonniers » de leur entreprise.

Erreur!

Posez-vous les bonnes questions et faites-vous accompagner adéquatement pour concrétiser vos objectifs, autant d’affaires que financiers.

Votre avenir dépend de vos décisions et des actions d’aujourd’hui.

Que vous soyez d’accord ou non, c’est maintenant que ça se joue.