« J’aurais donc dû faire ça il y a 10 ans… »

Si vous saviez le nombre d’entrepreneurs que j’ai rencontrés qui m’ont lancé cette même phrase. Après avoir atteint certains objectifs audacieux, nous sommes sujets à tomber dans ce piège que nous avons tendu nous-mêmes.

Plus l’ascension est grande, plus notre besoin de ralentir fait en sorte que nous relâchons un peu afin de reprendre des forces. Nous essayons de nous convaincre que la business fonctionne toute seule, que nos produits se vendent sans effort ou que nos services sont en forte demande sans publicité. Dans les faits, nous nous mentons à nous-mêmes : nous recherchons une zone de confort rassurante que l’on appelle un plateau en affaires.

Le plateau en affaires est dans les faits un mirage, une illusion qui vous retiendra dans une zone confortable comme sur l’île du Plaisir dans Les 12 travaux d’Astérix (Ciné-cadeau commence bientôt…).

Le problème, c’est que trop d’entrepreneurs restent beaucoup trop longtemps sur ce plateau à se reposer et se vautrer dans l’autosatisfaction et les distractions diverses en croyant avoir du succès alors qu’ils sont loin d’avoir atteint le sommet de la montagne (ou qu’ils sont en train de la débouler). Par exemple, je connais des entrepreneurs qui parlaient de leurs succès dans les médias alors qu’ils sont « out of business » depuis.

C’est correct de relâcher quelques jours, mais pas pendant des mois. Tôt ou tard, le plateau s’érode et laisse place à un sentiment d’impuissance et de regret. S’en suit la frustration jusqu’à la résignation. Et la résignation vient tout juste avant la nécessité de mettre la clé dans la porte…

Ce sentiment du devoir accompli s’éternise un peu trop pour certains entrepreneurs qui se reposent sur leurs lauriers et ceux qui vivent l’entrepreneuriat comme un lifestyle. D’ailleurs, plusieurs entrepreneurs que je connais devraient s’occuper un peu plus de leur entreprise au lieu de partir à tout bout de champ en voyage pour se reposer. Ce n’est pas normal d’être dans le Sud cette semaine. No excuses.

(By the way, un voyage d’affaires n’est pas un voyage de plaisance.)

Les entrepreneurs immobilisés sur le plateau n’ont pour la plupart pas compris la maxime suivante : Work smarter, not harder (travaille plus intelligemment, pas nécessairement plus fort).

Il est rarement trop tard, mais il faut savoir se reprendre en main rapidement.

La première étape consiste à effectuer une réflexion stratégique et à la décliner en plan d’action clair avec des échéances audacieuses. N’attendez pas la première semaine de janvier. Vous pelletez encore par en avant! Faites-le maintenant.

L’idée n’est pas de faire des résolutions du Nouvel An que vous ne tiendrez pas. Le but, c’est de bâtir un plan qui dénotera un sentiment d’urgence ayant pour conséquence de vous faire passer quotidiennement à l’action sur ce qui est vraiment important pour votre succès.

Récompensez-vous lorsque vous atteignez des objectifs importants et audacieux, mais de grâce, ne restez pas trop longtemps sur votre nuage. Poursuivez votre ascension vers le sommet.

Vous avez atteint votre meilleur chiffre d’affaires cette année? Bravo. Maintenant, retroussez-vous les manches parce que pour le moment, votre chiffre d’affaires pour 2020 est de près de 0 $ pour plusieurs. D’où l’importance de revoir son modèle d’affaires…

Votre réussite requiert la prise de décisions parfois impopulaires et un engagement indéfectible envers VOS objectifs et non ceux des autres. Prendre un engagement envers ses objectifs, ça veut dire éliminer les distractions du mois de décembre… et celles de son téléphone intelligent.

Qu’attendez-vous pour vous rendre plus loin en affaires?