« J’ai une idée de business! »

Cette phrase, nous l’avons tous entendue. Nous l’avons nous-mêmes entendue dans notre tête après notre éclair de génie.

Avoir une idée de projet entrepreneurial en tête est une belle preuve de créativité. Le défi reste toujours le même : le passage de l’intention à l’action. C’est toujours à cette étape que l’on départage les idéalistes pelleteux-de-nuages des vrais entrepreneurs.

Malheureusement, plusieurs personnes préfèrent conserver leurs illusions. Sans prendre de risques. Ces mêmes personnes, qui pourraient avoir du succès dans un domaine, préfèrent plutôt critiquer ouvertement les autres en se pétant les bretelles, disant qu’elles seraient bien meilleures que ceux qui ont osé… Ben oui!

Les médias sociaux sont d’ailleurs pollués par ces parasites. 

Au Québec, on les appelle des gérants d’estrade. C’est une forme d’assurance mal placée de leur part, voire d’arrogance. C’est plus facile d’insulter un joueur de hockey ou un politicien sur les médias sociaux que de chausser leurs souliers. Plus facile que de se mettre la face sur une pancarte électorale, n’est-ce pas?

C’est la même chose en affaires.

Avoir le guts, et aussi la naïveté (je plaide coupable), de démarrer un nouveau projet est toujours un exercice éprouvant. Que ce soit de démarrer une entreprise, d’acheter une PME, de lancer un nouveau produit, de signer un nouveau partenariat, d’écrire un texte de blogue sur son champ d’expertise, de produire un film ou d’acheter une bâtisse… Ça prend du courage!

J’ai toujours admiré les nouveaux entrepreneurs qui, armés de leur conviction, décident de se lancer dans le vide. Même avec un plan d’affaires, c’est sauter sans vraiment savoir ce qui va nous arriver.

J’ai toujours en tête une citation du boxeur controversé Mike Tyson : « Tout le monde a un plan, jusqu’au premier coup reçu au visage. »

Un dur retour à la réalité. Comme un coup de poing en plein visage.

Comme entrepreneurs, nous sommes des artistes. Des artistes qui, avec nos talents et nos outils, façonnent notre vision idéaliste avec des œuvres très souvent imparfaites.

Au début de ma carrière, j’ai aidé des centaines de personnes dans leur démarche de création d’entreprise. J’ai encouragé certaines d’entre elles alors que les banquiers riaient d’elles, et j’ai suggéré à d’autres de complètement revoir leur projet.

J’ai insufflé une dose de confiance à ceux qui en manquaient tout en dégonflant la balloune de ceux qui en avaient trop… toujours de façon respectueuse et en les orientant autrement.

Dès le départ, je crois sincèrement qu’il faut être audacieux pour passer à l’action. Mais comme toujours, les premiers commentaires font mal. Je me souviens de ce que le chroniqueur et entrepreneur François Charron m’a déjà dit : « Ouvre-toi une bonne bouteille de vin et accepte les critiques avec humilité. »

Il faut apprendre à écouter les conseils et les critiques des gens de confiance qui ont notre réussite à cœur… et éviter de se laisser distraire par les autres.

Cherchez constamment à vous améliorer en misant sur vos talents. Réveillez votre ardeur de vaincremais surtout, votre ardeur de vous réaliser.

Car…

C’est dans l’exécution que l’on voit le vrai visage d’un entrepreneur.

Avez-vous l’audace nécessaire?