La Guignolée des médias avait lieu jeudi dernier. Comme chaque année, plusieurs vedettes des médias sont descendues dans les rues pour récolter de l’argent et encourager l’ensemble de la population à faire des dons de denrées alimentaires et de jouets. C’est une noble cause, mais pourquoi attendre uniquement cette période de l’année pour être généreux?
Donner au suivant est, selon moi, une question de responsabilité dans notre quête vers la réussite. Il y a plusieurs façons de le faire comme faire du bénévolat, soutenir financièrement une cause, donner les vêtements et les biens que nous n’utilisons plus, écouter attentivement quelqu’un qui passe un mauvais quart d’heure, tendre la main à un proche dans le besoin, etc.
Cette année, mes enfants (6 et 8 ans) ont décidé de faire un calendrier de l’avent inversé. Chaque jour, ils mettent dans une boîte un de leurs jouets pour le donner à un organisme de charité local. Une initiative d’Audrey, ma femme. Une excellente idée!
Selon moi, c’est essentiel de le faire sur une base personnelle, et ça amène aussi une réflexion sur nos agissements professionnels.
Avez-vous remarqué que plusieurs entrepreneurs prennent sans redonner?
J’ai toujours en tête l’image de la file d’attente au buffet. Ces entrepreneurs sont comme les premières personnes en ligne qui font déborder leur assiette de nourriture alors qu’il ne nous reste ensuite que des miettes et des restants une fois devant les plats. Toujours frustrant. Et ça démontre un manque de classe et de considération pour les autres.
Ces entrepreneurs ont une approche purement transactionnelle de faire de la business. Ils sont d’habiles manipulateurs. Vous découvrez subitement (et souvent trop tard) que leurs engagements s’envolent en fumée. Méfiez-vous. Parce que vous vous sentirez comme le con dans un dîner de cons qui ne l’avait pas vu venir et qui a été utilisé à des fins qui, vous le devinez, ne l’avantagent pas pour le développement de ses affaires.
Malgré toute mon expérience en affaires, j’ai vécu des situations (encore cette année) où je me suis rendu compte qu’on m’avait utilisé pour des fins qui m’avaient échappé. Oui, les belles promesses sont restées ce qu’elles sont : des promesses. Ne pas respecter des engagements fermes, c’est aussi ça « prendre sans redonner ».
La vérité, c’est que ces personnes m’ont profondément déçu alors qu’elles m’avaient pourtant inspiré une grande confiance.
De grâce, ne tombez pas dans ce piège ou sinon, assurez-vous d’avoir un regard juste sur vos agissements. Cherchez à vous améliorer sur ce point.
Imaginez un instant si chacun d’entre nous posait au moins un geste supplémentaire au cours de la prochaine année pour s’assurer d’être plus relationnel dans son approche au lieu d’être transactionnel. J’ose imaginer que le monde se porterait mieux.
Je sais que je vous en parle beaucoup depuis quelques semaines, mais mon dernier livre MARQUÉS AU FER ROUGE est aussi un tremplin pour moi dans le but de redonner encore plus. J’ai choisi de redonner toutes mes redevances d’auteur à l’Association des clubs d’étudiants entrepreneurs du Québec. Et je ne donne pas juste des redevances, je donne de mon temps ailleurs, notamment comme juge dans le Défi Ose Entreprendre et comme mentor chez SAGE Mentorat d’affaires. D’une manière ou d’une autre, je m’implique auprès des entrepreneurs de demain.
Peu importe votre implication, en argent ou en temps, impliquez-vous dans des causes qui vous tiennent à cœur. Un entrepreneur à qui je parlais récemment me racontait qu’il était déjà venu les larmes aux yeux en racontant au responsable d’un organisme communautaire qu’il voulait s’impliquer au sein de son conseil d’administration parce que lui, contrairement à la clientèle desservie, n’avait « jamais manqué de nourriture sur la table quand il était enfant ».
Impliquons-nous là où ça compte pour nous. Mais surtout, respectons nos engagements. Au bénéfice de tous.
Sous le coup de la nostalgie et des publicités touchantes à la télé, ne sautez pas sur la première occasion de redonner pour ensuite jeter l’éponge trois mois plus tard, faute de temps et d’intérêt. Vos vis-à-vis seront plus déçus que si vous aviez décliné l’implication dès le départ.
L’approche du temps des fêtes nous amène à nous questionner sur nos comportements et nos attitudes envers les autres. Ce n’est pas une question de résolution; c’est une question d’engagement.
Que faites-vous pour redonner au suivant?