Depuis la mise en place du code de couleurs du gouvernement du Québec, je sens un vent d’inquiétude de la part de plusieurs entrepreneurs… Cette inquiétude s’est amplifiée hier soir avec l’annonce gouvernementale des régions en zone rouge par le premier ministre François Legault.
C’est tout à fait normal d’être inquiet. Il n’y a que les entrepreneurs arrogants qui se mettent encore la tête dans le sable en se disant que « ça va bien aller ». Et il est probable qu’ils n’atteignent pas la fin de 2020…
Si vous êtes inquiet en ce moment, c’est normal et même nécessaire.
Avec la mise en place des restrictions associées aux zones rouges, notamment dans la Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches et la Communauté métropolitaine de Montréal, un spectre plane au-dessus de toutes nos têtes. Celui de l’incertitude. Une incertitude qui pourrait être angoissante en affaires tout l’automne et augmenter au gré des mesures de restrictions imposées par le gouvernement.
Parce que tout le monde se pose la même question : allons-nous reconfiner complètement?
Les bars et les salles des restaurants ferment mercredi soir à minuit avec la promesse d’une compensation financière qui sera annoncée plus tard cette semaine.
Les autres entreprises considérées comme étant non essentielles se sentent soulagées. Pour l’instant… Ne nous racontons pas d’histoires de Calinours sur la suite.
L’incertitude plane dans les airs avec son lot de questions :
- Est-ce que nos clients seront encore au rendez-vous?
- Comment protéger nos employés?
- Que faire s’il y a une éclosion de COVID-19 au sein de notre entreprise?
- Devons-nous diversifier nos affaires pour arrondir nos fins de mois?
- Est-ce qu’il y aura d’autres programmes gouvernementaux pour nous aider?
- La période estivale étant terminée, que faire?
- Etc.
Une des questions que tout entrepreneur vivant ce type d’inquiétudes se pose est : combien de mois puis-je tenir comme ça? Combien est-ce que j’ai dans le compte bancaire pour maintenir mes activités? J’ai de l’argent jusqu’à quand? Décembre? Février?
Cette incertitude, c’est comme un tracas constant qui nous habite même si tout semble bien aller en général. Même si le compte bancaire déborde de liquidités.
Parce que dans le contexte actuel, le passé est loin d’être garant du futur.
Le véritable danger présentement, c’est de paralyser et de laisser cette incertitude nous empêcher de passer à l’action comme entrepreneur.
Les no-shows des clients augmentent. Les rencontres d’affaires s’annulent le matin même. Les contrats sont reportés encore une fois. Les clients retirent leurs commandes.
Ce dont les entrepreneurs doivent s’inquiéter, selon moi, c’est de l’effet domino pour toutes les PME. Si tout le monde attend, l’économie va stagner avant même un reconfinement ou avant que les régions qui n’y sont pas encore soient placées en zone rouge.
Présentement, mieux vaut essayer de nouvelles avenues en affaires (des offres et des produits à développer) et se planter que de rester à attendre. Je vous ai partagé des astuces de diversification dernièrement.
Je le répète régulièrement : l’attente est une tueuse silencieuse d’entreprises.
L’attente, c’est un piège majeur en affaires. Nous n’attendons pas que le développement des affaires fasse lever notre business, nous le provoquons. Nous sommes en mouvement. Nous sommes proactifs, SURTOUT en temps d’incertitude.
Vous doutez que vous puissiez vous surpasser pendant cette incertitude? Pensez à vos six premiers mois en affaires… Nous avons tous un mauvais souvenir en tête, dans lequel nous étions vulnérables. Une situation difficile que nous avons renversée à l’époque. Comment? En passant à l’action.
Vous devez encore une fois revenir à la base et redevenir le leader que vous êtes : vous devez réfléchir et agir.
Réflexion et action.
Posez-vous les bonnes questions, faites-vous accompagner et passez à l’action.
C’est dans l’adversité que nous évoluons.
Poursuivez votre évolution comme entrepreneur. Même face à la tempête qui pointe droit devant.