« Fuck off! »

Plusieurs d’entre vous avaient une gastro-entrepreneuriale avant l’été. Un peu comme si vous aviez le goût de dire à tout le monde « Fuck off! » parce que tout vous fait chier… C’est normal lorsqu’on est à bout. Surtout dans le climat actuel avec l’accumulation des défis de gestion d’une petite entreprise. Un climat de tempête qui n’a rien à avoir avec le soleil de notre été.

Vous sentez-vous encore comme ça?

Sincèrement, j’espère que vous avez rechargé vos batteries pendant vos vacances et que vous avez retrouvé une bonne attitude. L’objectif devrait maintenant être le suivant : avoir une vision plus claire et plus réaliste de votre situation, sans tomber dans l’émotivité.

Voyez-vous le verre à moitié PLEIN ou à moitié VIDE lorsque vous devez faire face à des problèmes?

Tombez-vous dans un mode SOLUTION rapidement?

Si ce n’est pas le cas, allez chercher de l’aide, que ce soit avec l’accompagnement d’un professionnel ou celui d’un mentor. Parce que vous êtes probablement sur le point de vous transformer en Hulk! Ce n’est JAMAIS bon pour les affaires d’être un nerf à vif.

Le retour des vacances amène son lot de réflexions et de remises en question. Nous devons tous en avoir. S’il y a bien une chose que nous retenons des trois dernières années, c’est qu’il n’y a pas de certitude en affaires. Aucune.

Voici quelques questions que vous devriez vous poser actuellement :

  • Notre mission et notre vision d’affaires sont-elles claires?
  • Est-ce que nos objectifs à atteindre pour la prochaine année sont bien définis?
  • Est-ce que notre plan d’action tient la route? (En espérant que vous en avez un…)
  • Avons-nous les ressources nécessaires pour exécuter le plan?
  • Devons-nous ajuster notre modèle d’affaires pour poursuivre le développement de notre entreprise?
  • Devons-nous éliminer certains produits pour en développer d’autres?
  • Cherchons-nous à diversifier nos marchés?
  • Ai-je encore le goût de m’investir autant dans mon entreprise?
  • Est-ce que je m’amuse encore? Est-ce que j’ai du fun?

Il y aurait des tonnes de questions supplémentaires à vous poser, mais je veux mettre l’accent sur la question qui tue : est-ce que je souhaite toujours être en affaires présentement?

Certains entrepreneurs de mon réseau (même ceux qui réussissent) m’ont avoué une chose qu’ils considéraient comme impensable avant : ils ne souhaitent pas rester en affaires à tout prix et certains songent même à se dénicher un emploi dans une grande entreprise!

Jetez un coup d’œil sur LinkedIn et vous comprendrez. J’en ai vu plusieurs annoncer s’être déjà trouvé un emploi. Il faut dire que le marché de l’emploi actuel peut devenir intéressant et sécurisant pour un entrepreneur qui en arrache ou qui travaille 100 heures par semaine.

Plusieurs pourraient faire beaucoup plus d’argent en travaillant deux fois moins. En redevenant salarié. Avec moins d’effort. Le contexte porte à réflexion.

L’accumulation de frustrations, de déceptions, d’incertitudes, de problématiques et de défis suscite une mise à jour nécessaire de notre système d’exploitation. De notre propre vision des affaires. Votre ordinateur n’y échappe pas chaque année. Vous non plus. Inutile de reporter sans arrêt cette mise à jour…

Si vous optez pour vous trouver un emploi, j’admire votre courage d’avoir été entrepreneur pendant quelques années. Ça fera probablement de vous un meilleur employé parce que vous allez comprendre la game de votre patron.

Si vous poursuivez votre carrière d’entrepreneur, je vous lève aussi mon chapeau parce que la prochaine décennie sera rough. Ne nous berçons pas d’illusions.

Posez-vous les bonnes questions et répondez-y honnêtement. Réfléchissez aux changements à apporter et mettez-les en action. Et arrêtez de pelleter par avant les réflexions que vous devez avoir maintenant.

Je conclus avec une phrase que je répète aux entrepreneurs avec qui j’interagis dans nos programmes d’accompagnement : être en affaires est un moyen pour atteindre vos objectifs de vie et non une fin en soi.

Pensez-y bien parce qu’en affaires, l’orage gronde à l’horizon.